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20 décembre 2011

Les sites archéologiques de Menez-Dregan et de la Pointe du Souc'h

Les sites de Menez Dregan et de la pointe du Souc'h constituent un ensemble exceptionnel au plan archéologique. La grotte effondrée de Menez Dregan est l'un de ceux où les traces d'occupation humaine les plus anciennes, comprenant des traces de foyers, ont été mis au jour en France. Et on a aussi trouvé, à proximité, au Souc'h, d'autres vestiges plus récents, des nécropoles néolithiques.
Pour mettre ces sites en valeur, on peut créer des musées à proprement parler (présentant des objets trouvés sur les sites concernés), ou, plus modestement, des  « centres d’interprétation » visant à présenter, expliquer et vulgariser les recherches. Dans ces derniers cas, la maîtrise d’ouvrage est laissée aux Communes.
D’importantes opérations ont été réalisées en ce sens depuis 2007, qui s’achèvent aujourd’hui. Il nous semble important  de les retracer rapidement.


Les différentes opérations et les partenaires

Une opération de fouilles et de restauration des nécropoles néolithiques a été engagée depuis des années. Les recherches et travaux sont pilotés par M. Le Goffic, archéologue au Département. La Commune a pris en charge financièrement ces travaux, avec des subventions de l’Etat, de la région et du Département.

Les fouilles du site paléolithique sont conduites et exploitées par des chercheurs du CNRS à Rennes.
 La présentation au public du site paléolithique est faite dans un « Centre d’interprétation » implanté dans l’ancienne « maison Kerloc’h » réhabilitée à cet effet par la Commune avec les concours des de l’Etat, de la Région et du Département.
 La conception de ce site a d’abord fait l’objet d’une étude muséographique financée par la Commune, l’Etat et l’Europe. 

fouilles 1

fouilles 2

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fouilles dans la grotte de Menez Dregan (Wikipedia)

Le bilan financier

Chiffres en €HT extraits des Comptes administratifs, et pour les subventions, indiqués par Mme Le Borgne.
 

 

Etude

Pointe du Souc’h

Centre Interprétation

Total

Dépenses

45 615,00

101 901,00

778 327,45

925 843,45

Total Subventions

27 414,82

 83 706,50

286 083,43

397 204,75

dont Europe

19 602,82

 

 

  19 602,82

          Etat

 

 32 050,00

118 750,83

150 800,83

         Région

 

 24 004,50

  68 110,60

  92 115,10

        Département

  8 345,00

 27 652,00

  99 222,00

135 219,00

% subventions

60,10

82,14

36,76

42,90

Reste commune

 18 200,18

 18 194,50

492 244,02

528 638,70

Au cours de la présentation du projet du centre d’interprétation en 2009 une enveloppe de 596 000 €HT avait été annoncée, avec un taux de subvention de 57%.

Mais les travaux ont coûté 30,74% plus cher que prévu ; d’autre part, toutes les subventions annoncées n’ont pas été obtenues. Le taux final de subvention n’est plus que de 36,76% pour le centre d’interprétation, et de 42,90% pour l’ensemble.
Pour cet ensemble, la dépense résiduelle à la charge de la Commune est de 528 638,70€HT, soit plus de 120€ par Plouhinécois sur 6 ans. Ce n’est pas du tout négligeable, même si la Commune tirera un bénéfice de la réalisation du centre d’interprétation.
Il est choquant que la mise en valeur d’un tel site ne soit pas subventionnée à plus de 50%  par les collectivités plus larges que la Commune, en particulier par l’Etat! Cela dit, quelle aurait été notre position, si nous avions connu ces chiffres ? Pour ma part, je crois que nous l’aurions soutenu tout de même.

Réalisation et suivi de l'opération

 
L’impression générale est bonne, mais qu’on a voulu trop en faire sur les extérieurs.

Le chemin entre le Souc’h et Pors Poulhan est équipé de plusieurs stations comprenant un lutrin en métal et un siège constitué d’un bloc de granit, poli sur un face. C’est bien lourd, d’autant que nous sommes sur le chemin littoral, qui devrait rester complètement libre.
A Menez Korriged, le magnifique dolmen est aussi assorti d’un lutrin, placé  de façon telle qu’il est difficile de photographier l’ouvrage sans voir ce machin. Le panneau mis en place depuis longtemps par le Conseil Général ne suffisait-il pas ?
Le traitement végétal mis en place apporte-t-il quelque chose de plus que la lande naturelle qui existait avant les travaux ? Les tables de pique-nique ne paraissent pas non plus vraiment indispensables…
Sur le site du Souc’h proprement dit, on a aménagé devant l’ancienne maison Kerloc’h trois sortes de grandes jardinières de forme triangulaire, délimitées par de grandes dalles de granit poli, façon pierre tombale, posées de chant. La « justification » est d’y mettre des plantes « moyenâgeuses » ( !!!)
Dommage, d’autant que les sièges et dalles diverses en granit espagnol ont dû coûter pas mal d’argent.
 Signalons qu’en l’occurrence, ces erreurs ne sont pas celles de l’équipe municipale; elle a toutefois sans doute manqué de vigilance dans le suivi des marchés de travaux.
Ce type de remarques avaient été portées par des particuliers et par l’association DéMEL.  Nous les avons à l’époque présentées au Conseil municipal.
Lors de l’inauguration du centre et de la nécropole, le Maire a cru bon de faire une diatribe, avec la grossièreté, l’outrance et la mauvaise foi qu’on lui connaît, contre ceux qui avaient osé donner leur point de vue sur le projet. Une fois de plus, c’est bien le fait que certains s’expriment qui dérange JC Hamon, bien plus que le fond de leur remarques, qu’il a en grande partie faites siennes par ailleurs.
Il a dûment félicité sa majorité de son soutien, oubliant que les oppositions ont toujours voté les décisions spécifiques à ce projet.
Quand donc pourra-t-on, dans cette commune, débattre normalement, c’est-à-dire courtoisement et honnêtement,  des affaires ?

Rêvons un peu...
 

Le site du Souc’h est exceptionnel d’une part par l’ancienneté des découvertes sur le site paléolithique, mais par l’existence aussi trouvailles mais aussi parce qu’on y a trouvé des traces d’occupations humaine très anciennes,) mais aussi parce qu’il s’y ajoute d’importants vestiges plus récents, du néolithique.
Cette richesse est aussi une difficulté quand il s’agit de vulgariser les connaissances qu’a permis d’acquérir le site. 
Mais la « maison Kerloc’h » est exiguë, ce qui  limite fortement les ambitions dans ce domaine.
Notre intention n’est pas de critiquer la réalisation actuelle du projet, car la Commune y a pris une part très large, plus large sans doute qu’il eût été logique. Temps de crise…
Néanmoins, on reste tout de même sur sa faim. La richesse du site mériterait un plus grand effort de présentation. En particulier la situation relative dans le temps des différents sous-sites, et périodes d’occupation nous semble insuffisante. La mise en relation des découvertes faites sur le site paléolithique avec celles d’autres grands sites français, européens et mondiaux est trop rapidement traitée. Davantage d’explications seraient souhaitables sur les nécropoles, du Souc’h et l’allée couverte de Menez Korriged. Des documents seraient les bienvenus… 

Regardons pour illustrer ce propos l’autre grand site paléolithique du pays, celui de Tautavel dans les Pyrénées orientales. On y a trouvé des restes d’occupations humaines contemporaines de celles observés dans la grotte de Menez Dregan, y compris des ossements. On y a créé non seulement un centre d’interprétation, (500m²), mais aussi un grand musée de préhistoire. Tout cela n’a pas été financé à plus de 50% par la commune de Tautavel !


Il y aura donc certainement à reparler  un jour des sites archéologiques de Plouhinec. 

 

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Commentaires
A
ce site me fait penser à Disney Land... quant aux panneaux signalant le site ceux ci ressemblent plus à des indications de réserve animalière ; et l'une devant l'office du tourisme est particulièrement mal placée...
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