Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plouhinec Osons !
Publicité
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 57 976
30 décembre 2011

La digue de Pors Poulhan

La digue ouest de Pors Poulhan est un ouvrage ancien, d’environ 35 m de long pour 6m de hauteur,  construit en béton armé. Il présente des désordres: les galets constitutifs du béton sont dégarnis et apparents en plusieurs endroits, une partie du renfort en pied d’ouvrage manque.  
 
Le projet de confortement de l’ouvrage est inscrit au Contrat de territoire 2009-2014 passé avec le Conseil général. Initialement estimé à 294 240 €HT, le montant de l’opération est passé à 320 000 €HT en 2011, à prendre en charge à 30% par le Conseil général, 33,44% par chacune des Communes de Plozevet et Plouhinec, et 3,12 % par l’association des usagers du port.
 
Par délibération du 29 mars 2012, la municipalité a décidé de lancer l’appel d’offres. Elle s’est entourée du bureau d’études quimpérois Ouvrages, Maître d’œuvre. Ce dernier a assuré la conception des travaux confortatifs, leur estimation, la préparation et le dépouillement de l’appel d’offres.
 
Les travaux consistent à revêtir l’ouvrage d’un « sarcophage » en béton armé de 25 cm d’épaisseur. La solution de base prévue consiste à sceller des ancrages en acier tous les mètres carrés de parement, puis à couler du béton dans des coffrages. Les candidats peuvent présenter des solutions  variantes.
 
Des incertitudes existent sur l’état de la base de l’ouvrage, en général  immergée. Au cas où l’examen par plongeurs en montrerait la nécessité, des travaux supplémentaires (bêche en pied d’ouvrage) seraient réalisés dans le cadre d’une tranche conditionnelle au marché.

pors poulhan

Quatre entreprises ont répondu à l’appel d’offres :

 
EIFFAGE
Base tranche ferme       555 570 €HT  
Tranche conditionnelle  36 355 €HT
 
FREYSSINET
Base tranche ferme       348 000 €HT

réparations


Tranche conditionnelle 120 400 €HT
 
MARC
Base tranche ferme       464 155 €HT
Tranche conditionnelle  55 179,59 €HT

Variante tranche ferme 264 934,50 €HT
Tranche conditionnelle   55 179,50 €HT
 
NOVELLO
Base tranche ferme       160 007 €HT
Tranche conditionnelle  29 800 €HT
 
L’offre NOVELLO a été dans un premier temps jugée anormalement basse. Compte tenu du niveau des prix observés, cette décision était logique. Mais la règlementation dispose qu’en pareil cas, le maître d’ouvrage doit demander des justifications au candidat, avant de l’écarter. Les services n’ont pas respecté cette procédure.
 
Le 11 septembre 2012, le Conseil Municipal a autorisé le Maire à signer le marché avec MARC, sur la base de sa variante (béton projeté et non coulé dans des coffrages).
 
NOVELLO, (dont on sait qu’il a mal vécu sa mise à l’écart au profit de MARC d’un marché du Conseil général à l’île de Sein, et réputé procédurier) a saisi en référé le tribunal administratif, demandant l’annulation de la délibération du 11 septembre.
 
Il est probable que le TA annule la délibération. Dès lors, la municipalité pourra soit poursuivre l’analyse des offres et conclure avec le mieux-disant (mais il est clair qu’alors une décision écartant NOVELLO devra être solidement justifiée), soit relancer l’appel d’offres, ce qui repousse pratiquement au printemps la réalisation du chantier.

escalier

escalier très dégradé

 

Le Maire a saisi le Conseil le 29 septembre, en lui proposant de renoncer à l’offre MARC et à traiter  avec NOVELLO.

Nous avons soutenu la position suivante :

 - Ou bien le prix de NOVELLO est anormalement bas, ou bien ceux des autres candidats sont anormalement hauts. Il est important d’essayer d’en avoir le cœur net.

- Pour ce faire, demandons à NOVELLO, mais aussi à MARC de justifier leurs prix sur la base d’un cadre de décomposition du prix (les prix seraient forfaitaires, ce qui est étonnant pour un marché de travaux) préparé par le Maître d’œuvre.  La Commission Travaux, assistée par le Maître d’œuvre, serait la bonne structure pour piloter ces investigations.
 
                - Les désordres visibles ne nécessitent pas une intervention d’urgence. (Ce point n’a pas été contesté). Dans ces conditions, il n’y a pas d’inconvénient réel à prendre le temps de la réflexion, même si cette dernière devait conduire à relancer une consultation. Il serait même plus prudent de différer d’emblée ces travaux  à la prochaine belle saison : l’ouvrage est très exposé, et s’il vient un bon coup de vent au mauvais moment, on pourrait bien retrouver les « coffrages légers » en distribil au fond du port ; avec, le lendemain, une réclamation pour force majeure de l’entreprise. 
 
Le Maire  a indiqué que le niveau des prix de NOVELLO pouvait s’expliquer par la mise en œuvre de techniques « légères », et par un moindre poids des frais généraux. Il a écarté nos considérations de prudence et fait voter l’autorisation de signer avec cette entreprise. Ce choix, surprenant,  va au-delà même de la demande de NOVELLO.
 
Contrairement à la relation du Télégramme, on ne peut pas dire que le débat ait été particulièrement houleux. Simplement, le Maire n’a pas écouté les arguments et a écourté la discussion, comme d’habitude, mais sans vitupérer cette fois. Finalement, nous nous sommes abstenus.
 
On peut se demander quelles sont les motivations profondes du Maire, que nous avons connu plus combatif, dans cette affaire. Ne serait-ce pas un peu le retard au lancement de toute cette opération (Le contrat de territoire a été signé il y a plus de trois ans) comme la dérive de son montant (l’offre NOVELLO est la seule qui rentre dans l’enveloppe du contrat, déjà réévaluée une fois) qui expliquerait que le Maire ait mangé son chapeau ? Allez savoir. Quoi qu’il en soit, coucher les pouces sans discussion devant cette réclamation est une prime à la chicane ; un bien mauvais signal adressé aux entreprises.

Publicité
Publicité
20 décembre 2011

Les sites archéologiques de Menez-Dregan et de la Pointe du Souc'h

Les sites de Menez Dregan et de la pointe du Souc'h constituent un ensemble exceptionnel au plan archéologique. La grotte effondrée de Menez Dregan est l'un de ceux où les traces d'occupation humaine les plus anciennes, comprenant des traces de foyers, ont été mis au jour en France. Et on a aussi trouvé, à proximité, au Souc'h, d'autres vestiges plus récents, des nécropoles néolithiques.
Pour mettre ces sites en valeur, on peut créer des musées à proprement parler (présentant des objets trouvés sur les sites concernés), ou, plus modestement, des  « centres d’interprétation » visant à présenter, expliquer et vulgariser les recherches. Dans ces derniers cas, la maîtrise d’ouvrage est laissée aux Communes.
D’importantes opérations ont été réalisées en ce sens depuis 2007, qui s’achèvent aujourd’hui. Il nous semble important  de les retracer rapidement.


Les différentes opérations et les partenaires

Une opération de fouilles et de restauration des nécropoles néolithiques a été engagée depuis des années. Les recherches et travaux sont pilotés par M. Le Goffic, archéologue au Département. La Commune a pris en charge financièrement ces travaux, avec des subventions de l’Etat, de la région et du Département.

Les fouilles du site paléolithique sont conduites et exploitées par des chercheurs du CNRS à Rennes.
 La présentation au public du site paléolithique est faite dans un « Centre d’interprétation » implanté dans l’ancienne « maison Kerloc’h » réhabilitée à cet effet par la Commune avec les concours des de l’Etat, de la Région et du Département.
 La conception de ce site a d’abord fait l’objet d’une étude muséographique financée par la Commune, l’Etat et l’Europe. 

fouilles 1

fouilles 2

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fouilles dans la grotte de Menez Dregan (Wikipedia)

Le bilan financier

Chiffres en €HT extraits des Comptes administratifs, et pour les subventions, indiqués par Mme Le Borgne.
 

 

Etude

Pointe du Souc’h

Centre Interprétation

Total

Dépenses

45 615,00

101 901,00

778 327,45

925 843,45

Total Subventions

27 414,82

 83 706,50

286 083,43

397 204,75

dont Europe

19 602,82

 

 

  19 602,82

          Etat

 

 32 050,00

118 750,83

150 800,83

         Région

 

 24 004,50

  68 110,60

  92 115,10

        Département

  8 345,00

 27 652,00

  99 222,00

135 219,00

% subventions

60,10

82,14

36,76

42,90

Reste commune

 18 200,18

 18 194,50

492 244,02

528 638,70

Au cours de la présentation du projet du centre d’interprétation en 2009 une enveloppe de 596 000 €HT avait été annoncée, avec un taux de subvention de 57%.

Mais les travaux ont coûté 30,74% plus cher que prévu ; d’autre part, toutes les subventions annoncées n’ont pas été obtenues. Le taux final de subvention n’est plus que de 36,76% pour le centre d’interprétation, et de 42,90% pour l’ensemble.
Pour cet ensemble, la dépense résiduelle à la charge de la Commune est de 528 638,70€HT, soit plus de 120€ par Plouhinécois sur 6 ans. Ce n’est pas du tout négligeable, même si la Commune tirera un bénéfice de la réalisation du centre d’interprétation.
Il est choquant que la mise en valeur d’un tel site ne soit pas subventionnée à plus de 50%  par les collectivités plus larges que la Commune, en particulier par l’Etat! Cela dit, quelle aurait été notre position, si nous avions connu ces chiffres ? Pour ma part, je crois que nous l’aurions soutenu tout de même.

Réalisation et suivi de l'opération

 
L’impression générale est bonne, mais qu’on a voulu trop en faire sur les extérieurs.

Le chemin entre le Souc’h et Pors Poulhan est équipé de plusieurs stations comprenant un lutrin en métal et un siège constitué d’un bloc de granit, poli sur un face. C’est bien lourd, d’autant que nous sommes sur le chemin littoral, qui devrait rester complètement libre.
A Menez Korriged, le magnifique dolmen est aussi assorti d’un lutrin, placé  de façon telle qu’il est difficile de photographier l’ouvrage sans voir ce machin. Le panneau mis en place depuis longtemps par le Conseil Général ne suffisait-il pas ?
Le traitement végétal mis en place apporte-t-il quelque chose de plus que la lande naturelle qui existait avant les travaux ? Les tables de pique-nique ne paraissent pas non plus vraiment indispensables…
Sur le site du Souc’h proprement dit, on a aménagé devant l’ancienne maison Kerloc’h trois sortes de grandes jardinières de forme triangulaire, délimitées par de grandes dalles de granit poli, façon pierre tombale, posées de chant. La « justification » est d’y mettre des plantes « moyenâgeuses » ( !!!)
Dommage, d’autant que les sièges et dalles diverses en granit espagnol ont dû coûter pas mal d’argent.
 Signalons qu’en l’occurrence, ces erreurs ne sont pas celles de l’équipe municipale; elle a toutefois sans doute manqué de vigilance dans le suivi des marchés de travaux.
Ce type de remarques avaient été portées par des particuliers et par l’association DéMEL.  Nous les avons à l’époque présentées au Conseil municipal.
Lors de l’inauguration du centre et de la nécropole, le Maire a cru bon de faire une diatribe, avec la grossièreté, l’outrance et la mauvaise foi qu’on lui connaît, contre ceux qui avaient osé donner leur point de vue sur le projet. Une fois de plus, c’est bien le fait que certains s’expriment qui dérange JC Hamon, bien plus que le fond de leur remarques, qu’il a en grande partie faites siennes par ailleurs.
Il a dûment félicité sa majorité de son soutien, oubliant que les oppositions ont toujours voté les décisions spécifiques à ce projet.
Quand donc pourra-t-on, dans cette commune, débattre normalement, c’est-à-dire courtoisement et honnêtement,  des affaires ?

Rêvons un peu...
 

Le site du Souc’h est exceptionnel d’une part par l’ancienneté des découvertes sur le site paléolithique, mais par l’existence aussi trouvailles mais aussi parce qu’on y a trouvé des traces d’occupations humaine très anciennes,) mais aussi parce qu’il s’y ajoute d’importants vestiges plus récents, du néolithique.
Cette richesse est aussi une difficulté quand il s’agit de vulgariser les connaissances qu’a permis d’acquérir le site. 
Mais la « maison Kerloc’h » est exiguë, ce qui  limite fortement les ambitions dans ce domaine.
Notre intention n’est pas de critiquer la réalisation actuelle du projet, car la Commune y a pris une part très large, plus large sans doute qu’il eût été logique. Temps de crise…
Néanmoins, on reste tout de même sur sa faim. La richesse du site mériterait un plus grand effort de présentation. En particulier la situation relative dans le temps des différents sous-sites, et périodes d’occupation nous semble insuffisante. La mise en relation des découvertes faites sur le site paléolithique avec celles d’autres grands sites français, européens et mondiaux est trop rapidement traitée. Davantage d’explications seraient souhaitables sur les nécropoles, du Souc’h et l’allée couverte de Menez Korriged. Des documents seraient les bienvenus… 

Regardons pour illustrer ce propos l’autre grand site paléolithique du pays, celui de Tautavel dans les Pyrénées orientales. On y a trouvé des restes d’occupations humaines contemporaines de celles observés dans la grotte de Menez Dregan, y compris des ossements. On y a créé non seulement un centre d’interprétation, (500m²), mais aussi un grand musée de préhistoire. Tout cela n’a pas été financé à plus de 50% par la commune de Tautavel !


Il y aura donc certainement à reparler  un jour des sites archéologiques de Plouhinec. 

 

17 décembre 2011

La Communauté de Communes du Cap Sizun

Nous reproduisons ci-après un article que nous avons fait paraître dans le Bulletin Municipal en décembre 2011. Cette structure est notoirement mal perçue à Plouhinec, mais pas seulement. Nous avions voulu à l'époque attirer l'attention des lecteurs, mais aussi des élus, sur l'importance de cette structure aujourd'hui, mais aussi sur son potentiel. Nous souhaitions aussi  mettre en garde contre un désintérêt des élus pour son fonctionnement, même s'il laisse à désirer sur d'assez nombreux points.

Ces ambitions étaient bien limitées. Nous voulions aussi éviter, dans le Bulletin municipal, des thèmes susceptibles de déclencher ou d'alimenter des polémiques, et nous avions fait choix de la plus grande modération...

Au-delà des quelques considérations évoquées dans ce billet, il faudra s'interroger sur la façon dont pourra s'imaginer, s'inventer le futur du Cap Sizun. Nous aurons l'occasion de revenir plus au fond sur cette problématique.

fond_vague31  Image empruntée aux documents officiels de la CCCS.

La Communauté de communes du Cap Sizun joue un grand rôle dans plusieurs domaines auxquels nous sommes particulièrement sensibles : le développement économique (y compris le tourisme), l’action environnementale, l’action sociale ; elle gère des services communs à l’ensemble.

Avec la réforme en cours des collectivités territoriales les rôles des différentes institutions locales vont être redistribués ; celui des groupements de communes va être renforcé. Mais dans la crise actuelle, les ressources financières diminuent, et l’Etat limite l’autonomie financière des collectivités.

Plus que jamais il faut donc veiller à utiliser au mieux les ressources disponibles. Il faut aussi anticiper les évolutions. Il faut changer les vieilles habitudes du chacun pour soi qui prévalent trop souvent au sein de la Communauté du Cap-Sizun.

A Plouhinec la Communauté de communes est en général critiquée, parfois très sévèrement. Cependant  M. le Maire en a récemment saisi le Président sur les modalités d’application de la loi littoral. Mais l’urbanisme n’étant pas dans les compétences de la Communauté de communes, cette démarche est surprenante.

N’est-il pas temps pour notre commune de :
  • participer de manière positive à l’action de la Communauté de communes, dans les domaines qui sont les siens
  • contribuer à en rendre le fonctionnement plus dynamique et transparent
  • développer les actions communes, mutualiser davantage les moyens
  • rapprocher les idées, communiquer d'une seule voix pour le développement économique et touristique du Cap Sizun ?

Notre commune regroupe le quart de la population du Cap ; elle a les moyens de faire entendre sa voix, dans le respect et pour le bien de tous.
11 décembre 2011

Le Débat d'Orientations budgétaires à Plouhinec

Les discussions budgétaires se suivent et se ressemblent depuis 2008. Elles commencent par un « Débat d’Orientation Budgétaires », en début d’année, suivi d’un débat avec vote sur les Comptes administratifs (c’est-à-dire l’exécution du budget de l’année précédente) et le Budget de l’année en cours. Rappelons que le DOB est obligatoire, c’est à dire que s’il n’a pas lieu avant le vote du budget, ce dernier n’est pas valide.
 
Plusieurs points nous gênent beaucoup dans les DOB, tels qu’ils sont conduits par l’équipe en place.
 
La conduite générale du « débat »
 
Le dossier du DOB est très long. Il comporte une partie rétrospective, où l’analyse de la période passée s’appuie sur de très nombreux indicateurs, et une partie prospective, dans laquelle sont présentées des simulations sur les années futures.
 
Ce n’est pas tant le dossier lui-même qui nous choque, que la façon dont les « débats » sont conduits. La réunion du DOB donne lieu à un exposé de plus de deux heures au cours duquel la Directrice générale des services lit son dossier par le menu, et au terme duquel les élus sont sensés pouvoir poser des questions et de faire des observations. De façon générale, cette phase du  « débat » est réduite à sa plus simple expression, et expédiée en quelques minutes par le Maire, que les questions agacent visiblement au plus haut point.
 
Ce qui est anormal est d’abord que les orientations budgétaires, sujet éminemment politique, soient présentées par la Directrice générale, et non par le Maire lui-même.
 
C’est aussi qu’il n’y ait jamais de véritable débat. Le maire considère manifestement que les élus ne sont pas là pour penser et le Conseil municipal n’est qu’une chambre d’enregistrement de ses intentions.
 
 

Les investissements : Absence de vision globale
           
Les dossiers des DOB sont toujours très riches d’indicateurs et de chiffres de toute nature. Mais en y regardant (à peine) de plus près, déception: on ne trouve pas ceux qu’on cherche : un élément majeur est en effet la politique d’investissements de la commune, et sur ce point, on ne trouve vraiment pas grand’ chose.
 
            A nos questions sur ce point le maire répond que cette absence de données est délibérée et qu’il n’a pas du tout l’intention de donner quelque information que ce soit sur cet aspect de sa politique. Dans ces conditions on peut se demander
 
-          à quoi servent les projections sur quatre ans données dans le dossier, puisque les éléments essentiels y manquent ?
 
-          le maire veut-il dissimuler ses idées en matière de politique d’investissements, ou bien en manque-t-il totalement ?
 
- le budget, en l’absence de débat d’orientations budgétaires réel, est il juridiquement valable ?
 
 
Les investissements : Le financement
 
Les investissements sont financés par deux sources : l’autofinancement et l’emprunt.
 
L’autofinancement est assez fort à Plouhinec. Il nous semble que cette situation découle beaucoup plus du niveau de la fiscalité, quoi qu’on en dise très forte à Plouhinec, que de l’excellence de la gestion de l’équipe en place.
 
Concernant les emprunts, la position constante de cette équipe est de dire que la situation financière de la commune permet d’emprunter sans grand souci. Cette position est justifiée par deux tableaux, produits (actualisés) dans chacun des dossiers successifs depuis 2008.
 
Le premier montre l’évolution de la charge de la dette si les emprunts prévus au budget et sont réalisés, en l’absence d’emprunt ultérieur ;
 
Le deuxième est construit d’une façon plus alambiquée; il vise à mettre en évidence les montants des emprunts possibles une année donnée, compte tenu de la charge des emprunts des années précédentes, et sans porter la charge de la dette (intérêts+capital) au dessus d’un montant annuel de 700 k€ (considéré comme limite par les services municipaux). Evidemment, les emprunts réalisés chaque année augmentent la charge de la dette, et cela jusqu’à ce que les emprunts les plus anciens viennent à échéance.
 
Il est facile de voir à partir de ce tableau que si les emprunts envisagés par la municipalité sont réalisés, alors la charge de la dette dépassera au bout de quelques années le seuil de 700 k€, bloquant les possibilités d’emprunt (dans un contexte de fiscalité déjà forte, difficile à alourdir encore). Cette contrainte durera environ 7 ans.
 
Le dossier de 2008 envisageait des emprunts annuels à hauteur de 800 k€/an ! Nous avions fermement contesté cela à l’époque, et on nous a ri au nez (sans toutefois nous opposer d’argument chiffré). Dans la pratique, la municipalité a en fait moins emprunté, et diminue progressivement ses prévisions d’emprunt, qui ne sont plus, dans le dossier de 2012, « que » de 560 k€/an entre 2011 et 2016.
 
Ce retour à la modération repousse dans le temps l’éventuelle période difficile (elle existe toutefois, selon les tableaux mêmes des services : l’annuité reste proche du seuil de 2017 à 2024). Remarquons d’autre part qu’elle nous donne raison a posteriori. Nous pensons que les emprunts devraient être strictement réservés au financement d’opération à caractère stratégique, non répétitifs ; leur   montant annuel moyen, permettant de maintenir la charge de la dette en dessous du seuil de 700 k€ est de l’ordre de 350 k€/an jusqu’à 2024, année à laquelle les emprunts contractés à partir de 2009 arriveront progressivement à échéance.
 
Les investissements : La conduite des opérations
 
Il est très difficile de suivre l’évolution des opérations d’investissement à partir des seuls documents (comptes administratifs et autres) qui nous sont transmis.
 
Car ces opérations sont présentées par bribes, sans vision globale. Elles ne sont pas retracées sur des fiches synthétiques exposant
 
- les buts et la consistance des projets,
- les estimations initiales de leur coût, les réévaluations successives éventuelles de ces estimations
- le planning de leur réalisation
- leur financement.
- les montants réels des charges et financements en place
 
Ainsi les élus sont-ils conduits à s’engager sur des éléments incomplets, ne peuvent ensuite que difficilement de désolidariser d’opérations dont ils ont voté le démarrage.
 
Conclusions
 
Toutes ces remarques peuvent se résumer en trois points très simples :
 
            - il faudrait simplifier le dossier du DOB, et faire apparaître au lieu de montagnes de chiffres difficiles à interpréter, des fiches de suivi des opérations financières, en particulier pour les investissements.
 
            - nous maintenons l’avis que la commune de Plouhinec est plutôt à l’aise, en tout cas par rapport à ses voisines. Mais cela vient du niveau élevé de la fiscalité.
 
            -  il y a une limite aux emprunts, au-delà de laquelle on risque de raboter les marges de manœuvre financières de la commune. Dans la période actuelle, elle se situe autour d’une moyenne d’environ 350 k€/an.

Publicité
Publicité
Publicité