Jean-Claude Hamon entre en campagne
Un gros scoop ces jours derniers à la lecture des deux journaux : J.-C. Hamon met un terme à l’angoissant suspense : il repart. Ouf !
14 de ses actuels colistiers l’accompagnent. Seulement.
Les deux articles donnent quelques idées sur le programme du désormais candidat :
D’abord une annonce de « pause fiscale »
qui serait rendue possible par « la bonne santé financière de la commune, encore améliorée ». Et de réaffirmer sans vergogne (Ouest-France) le gros bobard selon lequel la commune serait « l’une des moins endettées du Département » : la réalité est qu’en 2012, notre dette par habitant est la 30ème sur 283 communes. La dette a bien un peu diminué ( de 5,333 M€ en 2007 à 5,066 M€ en 2012, soit –5%) ; en revanche les impôts locaux ont augmenté de 417€/hab à 521€/hab soit + 25%. (cf. « endettement et fiscalité » du 24 décembre) On peut douter que le contribuable trouve ce résultat excellent, alors même qu’aucun investissement à caractère stratégique n’a été réalisé pendant la mandature. Cette importance de la dette, qui s’ajoute à celle de la fiscalité, crée une situation délicate. Il faut changer le modèle de gestion de la commune.
Ensuite quelques allusions au programme
- J.-C. Hamon annonce des actions « sociales », portant sur l’habitat, sur le « mieux vivre ensemble ». N'oublie-t-on pas le rejet récent, au Conseil municipal, de notre proposition de réserver aux plus défavorisés une partie des terrains du lotissement Anjela Duval ?
- Deux semaines après que nous ayons évoqué notre projet d’améliorer la sécurité des véhicules et des piétons sur la RD784, ainsi que son insertion dans la traversée de la ville, J.-C. Hamon annonce un accord avec le Conseil Général. Etonnant, alors que le sujet n’avait jamais été évoqué là où il aurait dû l’être, par exemple en Commission Travaux, ou encore au moment des budgets et débats d’orientations budgétaires. Et en matière de relations, que ce soit pour la route ou pour le terre-plein de Poulgoazec, n’a-t-on plus en mémoire les violentes critiques dont J.-C. Hamon a régulièrement abreuvé le Conseil Général ?
- En matière d’intercommunalité, après avoir tout fait pour freiner un développement normal de la Communauté du Cap-Sizun, J.-C. Hamon y revendique « toute sa place ». Mais avec quel projet, et avec quels partenaires ? Comment croire que son comportement va changer radicalement aujourd’hui ?
Difficile, en conclusion, de ne pas voir une relation entre notre pré-programme (Ouest-France et Télégramme du 10 décembre) et les choix présents de J.-C. Hamon ; ainsi qu’un virage complet sur des points essentiels, désavoeu implicite de ses errements passés ; et enfin un gros écart entre les mots employés et la réalité qu’ils sont sensés décrire.